Le 14 octobre 2025 au soir, dans le cadre des Journées annuelles du PEPR Santé Numérique, s’est tenue la première séquence publique du programme au Palais de la Bourse de Lille, bâtiment emblématique du patrimoine lillois.
Ouverture par l’Université de Lille
La soirée a été ouverte par Olivier Colot, Vice-Président Recherche de l’Université de Lille, qui a souligné la place centrale du numérique en santé dans la stratégie scientifique de l’écosystème lillois et rappelé l’importance des collaborations entre recherche, ingénierie et monde hospitalier.
Rappel des enjeux et de la genèse du PEPR Santé Numérique
Les pilotes scientifiques du PEPR Santé Numérique, Philippe Gesnouin (Inria) et Lotfi Senhadji (Inserm), ont ensuite retracé la genèse du programme. Ils sont revenus sur les grands enjeux scientifiques et sociétaux auxquels il répond, ainsi que sur ses objectifs structurants, rappelant notamment :
« le développement de modèles, d’outils et de méthodes innovantes afin de produire, gérer et exploiter au mieux les volumes croissants de données de santé hétérogènes, ainsi que le développement et l’exploitation du concept de jumeau numérique multi-échelle du patient ».
Ils ont également expliqué la construction du PEPR Santé Numérique, fondée sur une co-construction étroite de 17 projets dits “gré à gré”, organisés autour de quatre grands programmes de recherche complémentaires.
Une présentation des projets structurants du programme
La session s’est poursuivie avec les interventions de quatre porteurs de projets, chacun illustrant l’un de ces programmes :
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Carine Milcent, économiste, Directrice de recherche au CNRS et professeure associée à la Paris School of Economics, a présenté le programme « Surmonter les défis techniques et sociodémographiques des usages des données de santé personnalisées et multi-échelles » à travers le projet SAFEPAW. Ce projet s’intéresse aux déterminants sociétaux d’une e-santé au service des parcours de soins, en analysant ces derniers du point de vue de l’ensemble des acteurs concernés (patients, professionnels de santé, régulateurs, etc.).
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Richard Redon, Directeur de recherche à l’Inserm et Directeur du laboratoire de l’Institut du thorax, a illustré le programme « Améliorer l’observabilité multi-échelle et prédire les maladies cardiovasculaires » avec le projet NEUROVASC, qui vise à développer une approche de médecine 5P pour réduire l’impact de l’anévrisme intracrânien et de l’AVC.
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Spase Petkoski, Chargé de recherche à l’Inserm (Institut de Neurosciences des Systèmes, Aix-Marseille Université), a présenté le projet BHT – Brain Health Trajectories, représentatif du programme « Concevoir des approches numériques innovantes pour la détection précoce et la prédiction des maladies neurologiques ». Ce projet ambitionne d’établir des trajectoires de santé cérébrale à partir de biomarqueurs structurels et fonctionnels, fondés sur des modèles computationnels.
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Enfin, Anaïs Baudot, Directrice de recherche au CNRS, est revenue sur le programme « Développer de nouvelles méthodes numériques pour l’analyse multi-échelle des données de santé » à travers le projet M4DI. Elle a souligné l’importance des développements théoriques et méthodologiques en santé numérique, et le rôle clé du projet dans l’intégration de données multimodales et multi-échelles, notamment via la formation de jeunes chercheurs aux profils interdisciplinaires.
Un temps d’échanges et de networking pour conclure la séquence
La séquence s’est conclue par une visite guidée du Palais de la Bourse, suivie d’un cocktail dînatoire, offrant aux participants et aux intervenants un cadre propice à la poursuite des échanges et au renforcement des liens entre la recherche, l’ingénierie et les acteurs de la santé numérique.











